Kassory-Phase-2-Riposte-696x483

De quoi accuse t-on donc le Don Kass?

Dr Ibrahima Kassory ne mérite vraiment pas ces mauvais traitements que lui infligent les autorités (EDITO).

Le natif de Forécariah Dr Ibrahima Kassory Fofana, économiste de formation et fin technocrate de renom, a pu gravir tous les échelons de l’administration guinéenne avant de rejoindre le gouvernement de l’ex Président Lansana Conté en tant que ministre du Budget et de la Restructuration du secteur parapublic. Son bilan positif lui ouvre les portes de l’Économie et des Finances en 1998.

Il est important pour nous  aujourd’hui de se pencher sur les actions positives menées et actes posés par ce digne fils patriotique afin de lever toute équivoque à son sujet et blanchir cette image ternie et cet honneur piétiné par certains de nos propres compatriotes  guinéens  qui préfèrent jeter l’opprobre sur leurs héros en place de fleurs et éloges .

Rappelons que, de par son passage dans le gouvernement de Conté jusqu’à celui d’Alpha Condé, Monsieur Ibrahima Kassory n’a cessé d’apporter sa contribution dans l’implantation d’un jalon solide de développement durable tout en servant loyalement la nation au profit de toutes les filles et fils du pays.

Il a ainsi occupé l’un des postes les plus stratégiques et favorable  au développement, celui du ‘’Chargé des questions d’investissements et des partenariats public-privé’’ sous la présidence d'Alpha Condé avant de devenir Premier Ministre de ce dernier du 21 mai 2018 jusqu'au 5 septembre 2021.

Il fut un acteur incontournable dans la dynamique de redressement et revalorisation du secteur économique   guinéen  à travers son champ large d’expériences acquises lors de ses passages d’abord en tant que gouverneur pour la Guinée à la Banque africaine de développement de 1996 à 2000 , et au Fonds monétaire international de 1998 à 2000 en tant qu’administrateur pour la Guinée.

Et en tant que ministre de l’Économie et des Finances en 1997, il fut le premier à initier un programme de lutte anti-corruption, qui fut  une première en Guinée à l’époque. Il a aussi mis en place un programme d’assainissement du fichier de la fonction publique qui permettra d’augmenter des milliards de francs guinéens d’économie sur la masse salariale du trésor public.

Dans le gouvernement d’Alpha Condé il a mis l’accent de l’action gouvernementale sur le social et un meilleur partage des fruits de la croissance en mettant en œuvre un programme ambitieux de réduction de la pauvreté qui avait pour objectif de sortir de l’extrême pauvreté 40% des Guinéens d’ici 2025, soit environ 6 millions de personnes à travers son programme établi par l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES). Sans oublier celui de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC) qui a consacré 15 % des revenus miniers au développement, ayant permis de financer la réalisation de 800 infrastructures.

Quant à l’accord-cadre qui a prévu le financement par la Chine de 20 milliards de dollars d’infrastructures en Guinée, il est évident que c’est le plus grand accord jamais signé par la Guinée dont les fonds devraient servir à financer la reconstruction de la route Coyah-Mamou-Dabola d’un coût de 1,2 milliards ; la réhabilitation des voiries  et de l’assainissement de Conakry pour 200 millions de dollars ; le démarrage de la reconstruction de quatre universités pour plus de 300 millions de dollars ; l’interconnexion du réseau électrique avec la Haute-Guinée pour 250 millions de dollars.

Seulement qu’à travers ce peu d’exploit que nous venons de faire mention parmi tant d’autres, tout porte à croire que tout mortel de bonne foi devrait se rendre compte à l’évidence que l’essor du développement guinéen ne pourrait être flatté sans reconnaitre les mérites de ceux qui en furent les auteurs tel que Mr Ibrahima Kassory  qui ne serait qu’un principal acteur parmi les acteurs. Mais malgré tout, celui pour lequel les autorités devraient tresser des lauriers, s’est vu plutôt cloué et trempé dans la boue du déshonneur, incarcéré depuis Avril 2022 pour corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment.

Et la question qu’on se pose à ce jour, est de savoir ce qu’on reproche réellement à cet homme.

Devrons-nous continuer à humilier ces dignes fils qui se sont sacrifiés toute leur vie pour garantir l’avenir de cette nation ?

On ne reproche rien à Don Kas, rien du tout. Tout ce qu’on en veut à  ce monsieur est que : après la chute du régime d’Alpha Condé, Monsieur Kassory étant le seul et mieux placé pour établir et défendre le bilan du gouvernement déchu et assurer la continuité de la vision politique du Professeur Alpha Condé, donc il fallait le faire taire, l’affaiblir et l’anéantir. Comme il l’a dit lui-même :

« On invoque des détournements de fonds publics. Malgré tout le temps écoulé, on est toujours au stade de soupçons vagues, de présomptions virtuelles, de suspicions hasardeuses, d’indices incertains, bref on baigne dans l’abstrait et le dilatoire. Aucun fait, aussi dérisoire qu’il puisse paraitre, n’est venu étayer l’accusation, aucune preuve, si mince qu’elle soit, n’a été brandie pour assoir la conviction des magistrats. Comme moyens de preuves, il n’y a aucun audit, aucun rapport d’audit produit, versé dans le dossier, résultant de missions d’inspection au sein des structures publiques (en l’occurrence l’ANIES et La MAMRI) qui auraient été spoliées ou seraient victimes de malversations financières, de détournements de deniers publics. L’ironie du sort est que ces structures publiques disposent toutes de Conseils d’Administration ou de comités de pilotages, de services comptables et d’audits internes. L’ironie du sort est que sur les périodes comptables considérées, ces structures n’ont pas signalé des déperditions frauduleuses de ressources financières, encore moins une implication quelconque du Premier Ministre que je fus dans la gestion courante desdites structures. De quoi, m’accuse-t-on alors ? »

Mais il faut le rappeler que tôt ou tard, la vérité finira par triompher

 

AGC (KONDEBILY.COM)

 

 


Commentaire Comme:

Commentaire (0)