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Guinée : Le Syndicat hausse le ton… « l’heure est grave !»

CONAKRY- S’achemine-t-on vers un nouveau bras de fer entre le Mouvement syndical guinéen et les autorités de la Transition ? A analyser la teneur de la déclaration de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, on peut sans ambages répondre par l’affirmative. Réunis à la bourse du travail ce jeudi 25 janvier 2024, les leaders syndicaux ont haussé le ton ! Ils condamnent les mesures « administratives et judiciaires » prises pour priver Sékou Jamal PENDESSA de ses Droits fondamentaux. Ils exigent sa libération » immédiate et sans condition ».

Ce n’est pas tout. Le syndicat annonce une plainte contre le gouvernement Guinéen et une réunion le mardi 30 Janvier 2024 pour une action de soutien et de solidarité forte à l’endroit du SPPG et de son Secrétaire Générale.

 

« C’est avec une profonde indignation que les travailleurs/ses de Guinée ont appris l’arrestation arbitraire et l’incarcération du Camarade de lutte, Sékou Jamal PENDESSA, Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) dans la journée de vendredi 19 Janvier 2024. Cette date de triste mémoire qui rappelle les douloureux évènements du 22 Janvier 2007, sonne comme un coup du sort à l’endroit de toutes les bonnes volontés qui luttent pour l’avènement de l’Etat de Droit, de la Démocratie, de la Justice, des Libertés, Devoirs et Droits fondamentaux, fréquemment violées et confisquées dans notre pays », a martelé ce bloc syndical.

En effet, lit-on dans la déclaration, 27 ans après les tristes évènements de Janvier-Février 2007, voilà que la Guinée plonge à nouveau dans la spirale de la violation des Droits des travailleurs /ses dont le seul crime est de réclamer des Gouvernants, le respect de leurs engagements proclamés dans le Préambule de la Charte de la Transition du 05 Septembre 2021.

 

« Le Camarade Sékou Jamal PENDESSA et ses compagnons de lutte, payent le prix de leur amour pour notre cher pays ; le prix de leur détermination à défendre la justice et l’égalité pour tous les guinéens et non celle des forts contre les faibles. Leur ‘’crime’’, est aussi celui d’avoir osé brandir les aspirations de tout un Peuple à la liberté d’expression et au Droit à l’information publique consacrées par la Loi L002 portant Droit d’accès à l’information publique en vigueur. L’usage de l’internet est aujourd’hui, un moyen de communication ordinaire et un outil de travail pour toutes les Administrations Publique, Mixte et Privée.

La suspension de ces moyens de communication au moment où plusieurs utilisateurs des Entreprises et Sociétés ou des privés, pratiquent le télétravail dans le cadre de leur contrat professionnel, est une atteinte grave au Droit du Travail pourtant reconnu par la Charte du CNRD en son article 35 et le Gouvernement de la Transition », fustige le syndicat.

 

Cette suspension a amplifié le chômage de milliers de personnes, notamment des jeunes à travers les mesures de mise en chômage technique pratiquée dans plusieurs Entreprises, mentionne le texte.

« L’heure est grave pour notre pays qui s’achemine inexorablement vers une crise sociale aux conséquences imprévisibles. Conscient de cette situation et viscéralement attaché au respect des Droits fondamentaux de tout travailleur, la Confédération Nationale des Travailleurs de GUINEE (CNTG), attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’injustice dont est victime le Camarade Sékou Jamal PENDESSA et ses Camarades qui n’ont fait qu’exercer leur Droit et devoir syndicaux. Elle condamne avec la dernière énergie toutes les mesures administratives et judiciaires prises pour priver le Camarade Jamal PENDESSA de ses Droits fondamentaux », poursuit le document.

La CNTG lance un appel pressant au mouvement syndical Guinéen, à tous les travailleurs/ses de Guinée pour une mobilisation générale en vue d’exiger la libération sans condition du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse Privé de Guinée. Ce n’est pas tout. Elle invite tous les élus syndicaux du sommet à la base à une réunion le mardi 30 Janvier 2024 pour une action de soutien et de solidarité forte à l’endroit du SPPG et de son Secrétaire Générale.

 

Elle décide également de saisir dès ce jour, les Institutions africaines et internationales, notamment l’OUSA, la CSI-Afrique, l’OTAO, CSI et l’Organisation internationale du Travail par une plainte contre le gouvernement Guinéen pour atteinte grave aux Droits Syndicaux sur la personne du Secrétaire Général du SPPG.

 

Source: Africaguinee.com


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